Board Meetings

There they stood, side by side
Different sizes, shapes and colours
Sentinels of the same battalion
Who carried their masters out
Seeking and riding the giant wave
Standing proof of their return
To the safety of the beach
Weathered maybe, scuffed and faded
Proud nonetheless and upright
What adventures they have seen
And stories they could tell
If only they could speak

Somewhere Over the Rainbow

Maui (959 of 2119)

We stood high above the clouds
Surrounded by silence
Until a soft whisper of wind
Pulled us from our reverie
Drawing attention to a scene far below
Where, at the foot of the volcano
Raindrops mixed with bright sunlight
Creating this indelible image
A soft ribbon of diaphanous colours
For a moment, if you listened closely
You could hear a familiar island refrain
Carried by the unique melodic twang
Only a tenor ukulele could make

Hawaiian Coot (ʻalae kea)

Maui (1330 of 2119)

The Hawaiian coot is an endangered species endemic to the Hawaiian Islands, with a population estimated between 1,500 and 2,000 birds. I came across this coot at the Keālia Pond National Wildlife Refuge, on the Hawaiian island of Maui. Its distinctive bright white frontal shield (sometimes with a red patch) and its deep red eyes are quite striking. A member of the rail family, its feet are not webbed, but it is a good swimmer.

 

Solstice (Fr)

Note: This is the French version of a story I posted a few months ago, in English, here.

Un récit…

Le manuscrit terminé, je m’affairais à la mise en pages avec tous ses détails techniques et visuels, et toutes ses photos. Et cette photo qui m’achalait ; je pouvais faire mieux. J’en étais persuadé chaque fois que je la regardais. Ce passage du manuscrit, de sa vie, méritait mieux.

En noir et blanc, les rails se perdent vers l’ouest, sous ce pont chétif, vers un horizon fade. Les fenêtres noircies de la gare lui donnent un air abandonné.

En couleur, son toit à lucarnes qui ne finit plus surplombe portes et fenêtres qui ressemblent à de grands yeux, chacun avec sa paupière blanche.

L’idée de me rendre à Portage la Prairie, à moto, pour prendre une meilleure photo, me sembla de mise en cette magnifique journée, la deuxième plus longue de l’année. J’invitai mon ami Grégoire à se joindre à moi.

À l’heure convenue, comme toujours, on décolle. Grégoire me suit. J’ai rarement réussi à le convaincre de mener. C’est le début d’une longue danse. On a suivi ce chemin cent fois ; familier mais toujours étranger. Tout semble nouveau… chaque fois.

Les courbes s’enfilent longeant la rivière Assiniboine qu’on n’aperçoit que rarement. On la devine. On la sent tout près. Les champs nous accueillent. Des milliers de fleurs jaunes se joignent au vert à perte de vue. Le soleil descend vers l’horizon alors que le ciel prend des couleurs orangées, roses, jaunes, mauves, pourpres et grises. Les ombres s’allongent. Quel spectacle !

La route dégage une odeur de goudron frais qui nous colle aux narines longtemps après avoir croisé la fin du pavé neuf.

L’arôme de terre cultivée, celui du foin fraîchement coupé, et l’odeur de la rivière flottent dans l’air. Il y a quelques semaines à peine, on sentait les lilas. Il faudra endurer un autre hiver avant de les sentir à nouveau. Et ici, l’hiver dure une éternité. Je blague. Il ne dure que sept mois.

On gagne Portage la Prairie et la gare du CN en moins d’une heure. Je signale à Grégoire de s’arrêter sur l’accotement tout près du passage à niveau. Je tire mon appareil-photo de son sac et me dirige vers les rails. Je m’arrête, ému. Des larmes brouillent ma vue. Je visite cet endroit pour la première fois mais je le connais.

Gabriel, le personnage principal de mon livre, y était passé jadis, étant petit garçon, autiste, dépaysé, perdu. Âgé de sept ans, il avait suivi ce chemin de fer enneigé en direction de Winnipeg, le seul endroit qu’il avait nommé « foyer », mais où il n’habitait plus. Après une visite à la gare, son groupe était retourné à l’institut en autobus, sans remarquer l’absence de Gabriel. Un étranger l’a retrouvé six heures plus tard, par hasard, à six kilomètres d’ici. Il n’aurait pas survécu la nuit. De toutes les pages de sa vie, cette anecdote m’a le plus marqué…

Deux voies ferrées s’étendent vers l’est et se rejoignent à l’horizon. Où frottent les roues du train, l’acier des rails est bleu, reflétant cet immense ciel des prairies ; tout le reste n’est que rouille. On ne distingue plus les traverses à vingt mètres parmi les pierres enduites d’huile. L’herbe masque cette cicatrice tant bien que mal.

Vers l’ouest, les rails sont argentés, éblouissants de lumière, liquides ; on dirait du mercure.

Une fois mes photos captées, Grégoire et moi rembarquons pour nous rendre à la gare, tout près. C’est là que je lui explique ce qu’on vient y faire. Il comprend tout de suite.

Et voici que les cloches se mettent à sonner au passage à niveau. La barrière descend. On voit approcher les phares du train : deux yeux et un nez brillants. Le Via Rail Canada No 6451 entre en gare.

« Le Transcontinental à destination de Vancouver. All aboaaaaaaard ! »

Le train ne s’arrête pas ici. Ses quatre wagons-dômes me rappellent un voyage entrepris avec mes parents et ma sœur à l’âge de sept ans, moi aussi. Alors que le train accélère, le reflet des rayons du soleil sur ses côtés polis m’éblouit. Le train s’éloigne et disparaît, mais son bourdonnement persiste.

Notre mission terminée, on fait le plein, on prend un café et on reprend le chemin de la maison. Le soleil touche presque l’horizon. Plus tôt que je ne l’avais prévu. Il fera noir avant de joindre Winnipeg. Allons.

On suit la Transcanadienne cette fois-ci. On laisse la route de campagne se perdre plus au nord. À cent dix kilomètres à l’heure, les moustiques et autres bestioles se précipitent vers mon phare avant et viennent s’écraser sur ma visière et mon pare-brise. On file.

Comme le crépuscule laisse sa place à la noirceur, un certain effroi s’empare de moi. J’ai l’impression de m’être trop éloigné sur le lac et bientôt je n’apercevrai plus la berge. On dépasse des automobiles, des camions, des autobus. Le phare de Grégoire, toujours visible dans mon rétroviseur de droite, me rassure. On se croirait dans une course contre la montre, contre le soleil, contre la noirceur, contre la vie.

À quelques kilomètres à l’ouest de Winnipeg, j’ajuste mes lunettes et je remonte ma visière que les moustiques ont barbouillée. Je signale à Grégoire, indiquant mon intention de laisser l’autoroute et d’emprunter le chemin de campagne qui nous mènera au bercail. Un autre spectacle, très bref celui-là, allait commencer. Je ne le verrais pas mais j’en serais l’acteur principal. Grégoire, lui, serait aux premières loges.

Nous avions à peine parcouru un kilomètre sur ce nouveau chemin lorsque, dans une courbe, tout devînt une question d’instinct.

Une force invisible s’empare de mon guidon, le secoue violemment, et me projette au sol. Agrippé aux poignées, je glisse sur la chaussée, étendu sur le dos, et ma moto m’écrase la jambe. Je lâche les poignées et poursuis ma glissade. Pendant ce qui m’a semblé une éternité, j’étais ailleurs. Le temps, figé. Je glisse dans le noir, vers l’infini, sans jamais m’arrêter.

Et soudain, j’ouvre les yeux ; la lueur du crépuscule avait cédé sa place à une noirceur d’encre et des milliers d’étoiles brillaient dans ce ciel de campagne. L’effroi m’avait quitté.

Immobile. Couché sur le dos, tout se calma ; les bottes dans l’eau, le cul dans la boue et la tête dans l’herbe. Je fis l’inventaire : ma tête intacte grâce à mon casque, un coude égratigné et une douleur au genou gauche là où le réservoir à essence m’était tombé dessus. Je regarde vers la chaussée et j’aperçois la moto de Grégoire couchée sur le côté, phare et clignotants allumés, tandis qu’il prend ses jambes à son cou en ma direction. Il avait tout vu !

S’attendant au pire, quelle joie eut Grégoire de me voir assis, en vie.

« Bouge pas ! Bouge pas ! »

Je le rassure. Je me lève. Lui, il redresse sa moto et revient. Quelques passants s’approchent pour s’enquérir de ma condition. « Chanceux ! » qu’ils disent. Deux agents accourent. Je suis déjà sur pieds.

« Tout va bien monsieur l’agent. »

Une biche avait bondi du fossé et je la frappai de plein fouet dans le pare-brise. Elle culbuta au-dessus de moi et s’affaissa au milieu de la chaussée. Morte. Comme je tombais quelques mètres plus loin, ma moto, une fois libérée, se redressa sur ses deux roues, descendit vers le fossé et le traversa pour aller se poser doucement sur la pente opposée. Quant à moi, j’avais continué ma glissade quelque vingt mètres plus loin, vers le fond du fossé.

On a démarré la moto et on l’a sortie du fossé. Une fois stationnée tout près, je constate les dommages tout en retirant la boue et les quenouilles du châssis. Pare-brise craqué, réservoir cabossé, pédale de frein tordue. À mon grand étonnement, ma caméra, qui était rangée dans son sac sur le siège arrière, a résisté à l’impact.

On s’entend pour reprendre notre chemin, prudemment, moi sur ma moto et Grégoire sur la sienne. J’enfonce le démarreur comme je l’avais fait une heure auparavant ; le ronronnement du moteur me soulage. Malgré les éraflures, mon casque semble intact, tout comme mes gants et mes bottes. Je ne peux en dire autant de mon veston en charpie. Avant de monter, je m’approche du chevreuil, que je vois dans toute sa beauté pour la première fois. Ses yeux brillent et son gros nez noir reluit.

« Désolé. C’était toi ou moi. »

Je remarque les poils de chevreuil coincés sur mon pare-brise : une sorte de trophée. Je rentre à la maison.

Il faut croire que la deuxième plus longue journée de l’année ne le fut pas assez…

deer

Splashing Around

Giant of the sea
Mighty elegance in flight
Just splashing around

Privileged to see
Humbled by the spectacle
Unforgettable

This is a sequence of a humpback whale breaching by a fishing boat, with the slopes of Kaho’olawe Island in the background. I caught these from the beach at Kamaole II in Kihei, Maui HI, and I would estimate the distance to be at least 2 miles from the beach, but maybe as much as 5 miles (not sure). Shot with Nikon D7100 with Nikkor 55-300mm lens.

Koholā (Whale) Festival Parade, Maui. Strike up the band!

Maui (657 of 2119)

Everyone gets up early in Kihei (I may be generalizing a little, but not much), which explains why I wasn’t surprised to see South Kihei Rd lined up with a crowd by the time the parade got under way, at 9:00am. Most favoured the south side of the road, taking advantage of the shade afforded by the trees and buildings, as the early morning sun already warmed things up.

Maui (600 of 2119)

Everybody loves a parade! Colourful performers, impressive floats, dignitaries and pageant winners, boats, dogs, roller skaters, mermaids and even a whale! The music of pipe bands, drums and marching bands imparts their rhythm to the parade. The Whale Day Parade was no exception. The Isle of Maui Pipe Band led the parade; Seabury Hall Middle School Marching Band played on in the middle of the pack; Chestermere High School Concert & Jazz Band—from Alberta, Canada of all places!—brought up the rear.

But one distinctive sound could be heard wherever you stood along the parade; its magic made you tap your feet. As the sound drew nearer, bodies began to dance under its spell. The echoes of the drums reverberated on the structures along the way. Seated on the sides of a pick-up box, the drummers beat their drums with abandon, hands moving quicker than the eye could see, hypnotizing those spectators brave enough to watch without blinking. Their smiles seemed to outshine the sun, their energy communicated to everyone along the way. They were Drum & Dance of Passion. Groove. Sound waves of Happiness.

Kukuluae’o (Hawaiian Stilt)

Maui (1329 of 2119)
The Hawaiian stilt (Kukuluae’o).

Much is said about the endangered Kukuluae’o, the Hawaiian stilt, at the Keālia Pond National Wildlife Refuge, on the Hawaiian island of Maui. Stilt(s) seems like a most appropriate description for its red legs that look disproportionately long and at times awkward for the size of its body. I kept expecting to watch them tip forward, head first into the water, but that never happened.

As if dressed formally in a black tuxedo with a bright white shirt, this skinny-legged bird tip-toes through the shallow water in search of food, which it catches with its sharp long black bill. The bird’s call emitted from a mouth that seems spring loaded shut, consists of a series of unmistakable loud shrieks that are sure to get everyone’s attention.

Makena (Big) Beach; A Ka nāpo’o ‘ana o ka lā (sunset) story, Part 3

Maui (805 of 2119)

The few white puffy clouds provided little respite from the mid-afternoon sun. When I started to sizzle, literally, I ventured out into the salty Pacific water to brave the strong shore-break waves of Big Beach at Makena State Park, on Maui’s southwest tip. I was surprised at how warm the water felt. I swam, I floated, I let the powerful waves carry me back to the shore, again and again. The turquoise water so clear, I could see my feet.

A little later, the young lady sitting on the beach a few feet from us went for a swim wearing her wide-brim straw hat, never losing it, not even once. Her long, powerful, even strokes propelled her down the beach; she swam gracefully, gliding across the water, all the while keeping that large hat on her head. She smiled at us on her way back to her spot in the hot sand. A connection. Kindred spirits for a short while, enjoying the hot sand, the refreshing water, the beat of the surf, and later the sunset.

I set up my tripod on the dune at the edge of the brush, getting ready for daylight to give way to dusk. I returned to my beach chair.

— Getting some good shots? the young lady asked, shielding her eyes from the bright sun.

Caught by surprise, a little, I snapped a couple more of the beach, and of my wife sitting on her beach chair.

— I did, thanks! How about you? She waved her smartphone with a thumbs up.

It seemed people left the beach too soon, like fans flocking from the arena when the outcome of the game is already decided; the home team won’t come back. Maybe that’s how beachgoers felt as the clouds moved swiftly across the sun, convinced the game was out of reach. I could count on the fingers of both hands the remaining faithful bystanders who weren’t keeping score. The bright red ball appeared to slide down the Kaho’olawe Island slopes, into the jagged edges of the darkening ocean.

— Good luck with those beach chairs! she said, as we walked away with the chairs still open (I had fussed with them a few minutes—the bad news bears—and capitulated, afraid to break them), the connection about to be broken.

A few hundred feet up the beach, I managed to “unlock” the chairs and fold them, letting out a scream of victory, pointing my fist to the sky. A wave. Goodbye.

Maui (816 of 2119)